Narcisse

Il était une fois un jeune homme si beau que DiCaprio, Brad Pitt, et même Cumberbatch paraissaient laids en comparaison… Mais quel beau jeune homme !

Il était si sublime que la solitude lui pesait ; son reflet seul pouvait concourir, mais jamais ne le comblait.

Son image ne lui faisait jamais honneur, car elle, à son grand désespoir, n’était jamais parfaite.

Son image, telle un écho, était présente et souffrait avec lui.

Condamné à la solitude.

Le pauvre ! Être moche aurait été un fardeau moins lourd.

Car en quête de lui-même, à coups d’œil dans le rétroviseur et à coups de selfie, il s’assommait peu à peu.

Ô beau jeune homme, hmm… ses snaps attiraient du monde.

Sa page Instagram était un culte à la beauté.

Aphrodite en était jalouse.

Éros ne pensait toujours qu’à lui.

Et ce fut l’un de leurs plus grands points communs : comme Éros, ce jeune homme ne pensait toujours et seulement qu’à lui-même.

Ô pauvre Narcisse !

Il aurait aimé s’aimer moins !

Il aurait aimé être moins beau !

Il aurait aimé être moins adoré !

Il aurait peut-être compris, qui sait ?

Que l’on pouvait aimer autre que soi-même.

Que l’on ne voit bien qu’avec le cœur, que l’essentiel est invisible aux yeux.

(…Et se partage entre potes 😋😎😆)